Le présent ouvrage est la mise en perspective par l'auteur de sa thèse, seul travail exhaustif et contemporain sur la problématique de Thomas d'Aquin comprise dans le mouvement de la sensibilité médiévale. Les textes thomistes intégrés dans leur cadre historique deviennent ainsi une fresque des conceptions du Moyen Age sur l'art et le beau, du beau conçu comme transcendantal.
L'aporie inhérente à l'esthétique thomiste ouvre paradoxalement la voie à une interprétation nouvelle des catégories esthétiques dans la société médiévale. D'une manière plus actuelle, Umberto Eco trouve dans cet ouvrage les cheminements de ses interrogations sémiologiques et d'une analyse de l'art dont l'origine métaphysique ou religieuse a été le principe jadis nécessaire, aujourd'hui dépassé. L'esthétique découvre alors une vocation dont chacun aurait dû savoir qu'elle était avant tout une vision.