Ce livre brosse un portrait de l'écrivain viennois à travers sa correspondance, de 1912 à 1942, avec Friderike, sa première épouse. De 1912, date de leur première rencontre, aux années de guerre, par delà leur séparation et leur divorce après une brève vie commune, Friderike von Winternitz et Stefan Zweig échangèrent régulièrement des lettres. Voici cette correspondance où la passion se transforme peu à peu en estime affectueuse. On y suit l'écrivain, de l'immobilisme en décomposition du Monde d'hier, lieu de ses succès de jeunesse, cette Mitteleuropa dont il gardera toujours la nostalgie, à l'errance à travers une Europe ravagée par la barbarie nazie. La dernière lettre est écrite quelques heures avant son suicide : "Je suis certain que tu verras des temps meilleurs et tu me donneras raison de n'avoir pas pu attendre plus longtemps avec ma bile noire."