Lorsque débute Le Grand Sillon, cela fait plus de quinze ans que les héros des Promesses du ciel et de la terre et de Pour un arpent de terre ont débarqué au Chili. À force de courage et d'audace, ils ont créé un empire à leur mesure. En cette année 1887, soulevés par l'une des plus grandes aventures du siècle, voici Antoine, Martial et Romain sur l'immense chantier du canal de Panamá ; l'entreprise est démesurée et, sous un climat d'enfer, les hommes tombent par milliers. Mais une passion, ce défi à la nature, les porte au-delà d'eux-mêmes. Loin, sur l'immense hacienda familiale, les femmes et les enfants ne cessent d'imaginer l'avenir, de le créer. Se jouera-t-il dans la France retrouvée ou sur cette terre d'adoption qui s'offre aux jeunes ?
Dans La Nuit de Calama, les deux familles au coeur de l'oeuvre romanesque de Michelet - les Vialhe des Grives aux loups et les Leyrac des Promesses du ciel et de la terre - sont réunies par un jeune couple : Josyane Vialhe et Christian Leyrac. Si dans la lignée Vialhe, de génération en génération, tout est clair, il n'en va pas de même du côté des Leyrac, du moins aux yeux de Christian. Il n'avait pas deux ans en juillet 1944, lorsque son père est mort en déportation à Dachau ; et, sur ce père qu'il n'a pas connu, sa mère ne lui a jamais dit que cette phrase ambiguë : « Ton père a voulu faire de la résistance et il est mort. » Adulte, Christian s'est lancé dans une longue enquête pour tenter de renouer les fils de sa vie. Et c'est cette enquête qu'il se remémore aujourd'hui, jeté dans une prison du Chili de Pinochet ou, journaliste, il effectuait un reportage dans une petite ville poussiéreuse nommée Calama. Cette nuit de Calama, Christian ne l'oubliera jamais.