Depuis quelque temps les journaux londoniens sont remplis des exploits de Conan Lord. Nous sommes en 1945, et la légende vient de s'emparer de ce fantôme qui signe ses forfaits en rayant les miroirs à l'aide d'un diamant de vitrier, comme s'il ne supportait pas sa propre image. Ce n'est pas un gentleman. Pour la presse c'est une « gueule cassée ». Un pilote ayant pris part à la Bataille d'Angleterre et qui, transformé en torche humaine, a sauté de justesse de son Spitfire. Quasimodo coiffé d'un casque d'aviateur, il hante les musées, les banques. Il est là quelque part, dans ce Londres qui renaît péniblement de ses cendres. Sorti des décombres du Blitz, Conan Lord est comme le fog : insaisissable, et s'infiltrant par la moindre ouverture... Mais Conan Lord existe-t-il seulement ?