Sur la planète Santäl rien n'est plus dangereux que les vents. Quand ils se déchaînent, celui qui a le malheur de se trouver en terrain découvert est emporté comme un fétu de paille. Une fois dans les airs, plus rien ni personne ne peut le sauver. Sa course aboutit au fond du cratère d'un volcan qui l'aspire comme un fluide. Quelque part à la surface de ce monde inhospitalier existe une plaine recouverte d'une couche de fer. Elle brille comme une flaque de mercure. C'est un météore écrasé au sol qui l'a formée. Le métal contenu dans l'aérolithe s'est liquéfié pour donner une sorte de lac en dur. C'est là qu'évoluent des chevaux ayant développé un système d'aimantation naturelle. Comme des poissons-torpilles ils ont des glandes chargées d'électricité. Lorsqu'un orage se déclenche ils électrifient naturellement leurs sabots. Tant que le voltage est maintenu, leurs pattes restent collées à la plaque métallique.